Gartner entretient des relations constantes avec des DSI, que ce soit par le biais d’enquêtes anonymes ou de séances de conseil individuelles. Nous avons recueilli leurs réactions dans cet article.
Gartner entretient des relations constantes avec des DSI, que ce soit par le biais d’enquêtes anonymes ou de séances de conseil individuelles. Nous avons recueilli leurs réactions dans cet article.
Auteur Chris Howard | 17 février 2025
Plutôt que de s’appuyer sur des enquêtes classiques, le rapport Gartner sur les DSI se fonde sur les demandes que nous recevons chaque jour de nos clients DSI et sur leurs interactions avec nos analystes et partenaires exécutifs. Ce rapport sur les préoccupations des DSI peut vous aider à identifier vos propres priorités stratégiques et à déterminer les prochaines étapes à suivre.
Le rapport consacré aux DSI met en lumière cinq difficultés fréquemment rencontrées par les DSI en 2025 :
Achats de technologies
Stratégie relative à la gestion du personnel
Les partenaires exécutifs de Gartner sont d’anciens DSI qui œuvrent directement avec les clients pour développer et affiner des programmes stratégiques spécifiques et des plans de mise en œuvre. Le plus souvent, on leur demande :
74 % des PDG affirment que l’IA est la technologie qui aura le plus grand retentissement sur leur secteur (contre 20 % en 2022 et 54 % en 2023). Face à ces attentes aussi grandes, les DSI se sentent obligés de justifier les investissements déjà réalisés dans l’IA. Cependant, le retour sur investissement de l’IA est le plus souvent impossible ou difficile à démontrer. Par ailleurs, les dépenses en matière d’IA sont souvent fluctuantes et imprévisibles, et en raison des nouvelles structures de gestion des dépenses mises en place, les DSI se retrouvent dans l’incapacité de se fier à leur expérience passée lorsqu’ils choisissent leurs outils.
Quoi qu’il en soit, les DSI vont devoir trouver un moyen de répondre aux attentes des cadres et du conseil d’administration à l’égard des investissements réalisés et de s’assurer que la direction est consciente qu’elle ne verra pas de retour sur investissement quantifiable à court terme. Il leur faudra envisager différemment la valeur que l’IA peut apporter à l’entreprise, un point de vue qui pourrait ne pas correspondre aux attentes actuelles des dirigeants. Pour justifier ces investissements et faire face aux attentes, créez des analyses de rentabilité pour le retour sur investissement, le retour sur les attentes (des employés) et le retour sur investissement futur.
Sur le plan technologique, les DSI ont besoin d’une infrastructure technologique capable d’accepter divers types d’IA et d’intrants de données, ainsi que d’une plateforme d’IA cohérente.
Adressez-vous à un partenaire exécutif de Gartner. Vous pouvez, en tant que client, bénéficier d’une collaboration directe avec un mentor du programme de partenariat exécutif. Obtenez plus d’informations dès aujourd’hui.
89 % des PDG et des cadres supérieurs affirment qu’une gouvernance efficace des données, de l’analyse et de l’IA est essentielle pour favoriser l’innovation commerciale et technologique. Cependant, seuls 46 % déclarent disposer d’indicateurs clés de performance stratégiques axés sur la création de valeur, associés à des politiques et procédures de gouvernance.
En outre, sans bases de données et processus adaptés à l’IA, les DSI ne pourront pas tirer profit des investissements dans ce domaine. Dans les faits, la plupart des DSI ont du mal à créer des bases de données fiables (gouvernance des données, maîtrise des données, meilleure collaboration autour des données) leur permettant d’obtenir des résultats commerciaux grâce à l’IA.
Les DSI soucieux de démontrer le bien-fondé de nouveaux investissements dans des données et une gouvernance adaptées à l’IA devraient donner la priorité aux applications de l’IA qui justifient ces investissements.
Les analyse de données sont un sport d’équipe et les DSI doivent collaborer pour améliorer les compétences de l’entreprise dans le domaine de l’IA et aider l’entreprise à surmonter ses réticences vis-à-vis de la gouvernance des données.
69 % des DSI déclarent que leur principal domaine d’intérêt au cours des 12 prochains mois sera la gestion de la cybersécurité et des risques technologiques. Soucieux de favoriser une informatique orientée métier, les DSI doivent s’associer aux responsables de la sécurité des systèmes d’information (RSSI) pour faire évoluer le modèle d’exploitation des systèmes de cybersécurité.
Concrètement, les DSI doivent coopérer avec les RSSI pour :
harmoniser la stratégie et le programme de cybersécurité avec les objectifs commerciaux et la propension au risque ;
identifier les nouvelles technologies susceptibles d’optimiser les résultats commerciaux et de soutenir la transformation numérique de l’entreprise ;
s’accorder avec les principales parties prenantes sur le niveau de risque acceptable au sein de l’entreprise et définir ensemble un plan de gestion des risques.
Les DSI croulent sous les demandes d’achat et de mise en œuvre de technologies nouvelles et de plus en plus coûteuses, alors que leurs budgets sont restreints. Les éditeurs de logiciels augmentent leurs prix annuellement jusqu’à 30 % lorsqu’ils intègrent l’IA dans leurs solutions SaaS et à d’autres solutions. Qui plus est, les dépassements budgétaires liés à l’IA générative pourraient absorber 35 % du budget annuel total, les estimations de dépenses pour cette technologie étant comprises entre 500 % et 1 000 %.
Les dirigeants et les entreprises étant de plus en plus axés sur la valorisation de l’IA, les DSI doivent se méfier de l’escalade rapide des coûts et des décisions de dépenses non coordonnées qui se produisent en interne et en externe.
S’ils veulent garder le contrôle sur leurs dépenses, les DSI devront élaborer une étude de cas de rentabilité des technologies d’IA, et ce malgré des résultats incertains et un retour sur investissement limité à court terme. Il leur faudra piloter la mise en œuvre de l’IA même si le contrôle direct des dépenses sera limité et gérer les sources de dépenses volatiles.
Seuls 16 % des DSI donneront la priorité au développement des compétences technologiques dans l’ensemble de l’entreprise en 2025, alors que les besoins de l’entreprise exigent des effectifs capables de suivre et de tirer parti du rythme croissant de l’innovation technologique. Les entreprises sont toutefois confrontées à des pénuries de personnel qualifié imputables à la concurrence sur le marché et à un modèle traditionnel de gestion des ressources humaines qui ne répond plus aux besoins de demain.
Les DSI qui envisagent de mettre en place une stratégie informatique durable et d’accroître les capacités numériques de l’entreprise doivent :
renouveler et améliorer les compétences des employés plus rapidement, de manière continue et avec plus d’efficacité ;
trouver un moyen de rivaliser sur le marché pour attirer des candidats qualifiés possédant une nouvelle palette de compétences et fidéliser les employés déjà en poste dont les compétences sont très demandées ;
travailler en collaboration avec les partenaires commerciaux des RH pour pourvoir les postes et soutenir l’acquisition de connaissances, le développement et la gestion des ressources ;
s’associer aux responsables informatiques et à d’autres responsables de l’entreprise pour assurer la gestion des collaborateurs techniques existants dans l’ensemble de l’entreprise.
Vous êtes intéressé par les analyses du dernier trimestre ? Consultez le rapport du DSI du quatrième trimestre 2024 et découvrez comment il s’inscrit dans les tendances, les défis et les perspectives du moment auxquels sont confrontés les DSI.